1993 – Pace RC200

Les anglais savent faire de belles mécaniques : Aston Martin, Jaguar, Triumph, Norton… Pace est dans la même lignée, innovant et pourtant So British.
I

1993 Pace
RC200

  • Conception : UK
  • Réalisation : UK
  • Catégorie : Vintage (1990-1996)

Aluminium 7000, tubes de section rectangulaire fraisés

Pace RC35 – Elastomères micro-cellulaires – fourreaux carbone

Jeu de direction Campagnolo Record OR

Potence Pace Aheadset

Cintre X-Lite

Pédalier Cook Bros Racing – Plateaux 46-36-24dts

Dérailleur Ar Campagnolo Centaur

Dérailleur Av Campagnolo Centaur

Manettes Thumbshifters Campagnolo Centaur

Cassette Campagnolo Centaur

Étriers Campagnolo record OR

Leviers Ritchey Logic

Tige de selle USE titane

Selle Brooks

Jantes Mavic 117 Ceramic

Moyeux Hope titanium (AR) Pace Carbone (AV)

Rayons Inox

Pneus Onza Porcupine

Blocages X-Lite

Il faut tout de même admettre que les Anglais savent faire de belles mécaniques: Aston Martin, Jaguar, Norton, Triumph,  … Pace.
Surtout connu pour ses superbes fourches télescopiques en carbone, Pace était avant tout un fabriquant de cadres, reconnaissables entre tous par ses tubes alu à section carrée. Les designers, Adrian Carter et Duncan Macdonald, issus de la moto trial, vont développer une autre approche du VTT, éloignée de la vieille et rigide tradition cycliste, mais aussi différente de celle des pionniers californiens. Leur truc à eux, c’est la conception assistée par ordinateur pour mesurer les contraintes encore méconnues d’un cadre VTT, puis optimiser son dessin.

Comme le premier prototype fabriqué en 1988, le Pace RC200 utilise toujours ces même tubes alu à section carrée, mais le boîtier de pédalier devient standard et les pattes arrière sont démontables. Produit de 1992 à 2002, le RC200 évoluera avec un tube de selle de section ronde, une direction élargie au standard 1” 1/8 et même une patte pour frein à disque ! Destiné au cross-country , le cadre sera aussi décliné en une version trial.
En parallèle, Pace va développer ses propres fourches. La toute première RC30 (toutes les productions Pace sont référencées ”RC“, les initiales de la première petite amie d’Adrian Carter…) possède des jambes en acier Reynolds 531 réunies par un té en aluminium usiné.
En 1992, Pace nous pond la célèbre RC35 à suspension, véritable délire technologique de l’époque : ressorts élastomère microcellulaire au comportement proche d’une hydraulique mais sans les risques de fuite et la complexité mécanique, tasseaux de freins situés à l’arrière avec balancier de démultiplication de force intégré, té en aluminium usiné dans la masse, et surtout, des fourreaux en fibre de carbone du plus bel effet pour un poids d’ensemble n’excédant pas les 1,4 kg ! Toutes les générations de Pace suspendues qui suivront seront directement inspirées de la RC35 et conserveront les fourreaux en carbone.

L’équipement du Pace RC200 se doit d’être anglais. La tige de selle la plus légère de son temps avec ses 180 g, la U.S.E. titane (Ultimate Sport Engineering) supporte une bonne vieille Brooks Swallow, en cuir rodé main of course ! Le moyeu arrière est un Hope titane et le moyeu avant spécifique est un Pace carbone. Faute de pouvoir d’être 100% britannique, la transmission est italienne avec du Campagnolo.

Le Pace RC200 est un vélo polyvalent, vif et ludique. Le cadre en aluminium est assez ferme mais la tige de selle U.S.E tempère la raideur de l’arrière. Pièce maîtresse du vélo, la fourche RC35 gomme tous les petits chocs et facilite le pilotage du Pace RC200. Contrairement aux autres fourches élastomère, la détente de la RC35 reste progressive grâce à la qualité de ses ressorts micro cellulaires qui emprisonnent des bulles d’air. De plus, l’absence de joint d’étanchéité permet un fourche est très réactive, apportant juste ce qu’il faut de suspension sans nuire aux sensations offertes par le terrain. D’ailleurs, la Pace était la seule fourche capable d’accompagner et non d’absorber le comportement particulier des cadres en titane.

Fabriqués artisanalement au fin fond de la Vieille Angleterre, Pace a toujours su apporter au Mountain-bike cette petite touche alternative  “so brittish” prouvant aussi que l’innovation et la fabrication de belles machines n’était pas réservé aux seuls américains. La vieille Europe à la lourde tradition cycliste n’avait pas dit son dernier mot.