1996 - Ritchey Softail
- Conception USA
- Fabrication USA
- Catégorie Young Timer (1997-2000)
Acier Tange Ritchey Logic Quad butted – suspension Softail Moots
Rock Shox Judy – Té Bontrager
Jeu de direction Ritchey Logic
Potence Acier Ritchey Logic
Cintre Alu Ritchey Logic Force Lite
Pédalier Ritchey Logic 2×9 42-28dts
Dérailleur Ar Shimano XTR
Dérailleur Av Shimano XTR
Manettes Grip Shift spécifique Ritchey 2×9
Cassette 9v Spécifique Ritchey 2×9
Étriers Ritchey Logic
Leviers Ritchey Logic
Tige de selle Ritchey Logic
Selle Ritchey Logic ti
Jantes Ritchey OCR WCS
Moyeux Ritchey Logic
Rayons Inox
Pneus Ritchey Z-Max WCS
Blocages Ritchey Logic
Dès le début des années 90, tous les constructeurs se creuseront les méninges sur la difficile équation suspension arrière-rendement.
Seul Tom Ritchey et quelques autres irréductibles classicistes résisteront aux sirènes des amortisseurs. Assez énergivore sur ses premières épures, la suspension arrière se développera plutôt sur les machines de descente. Ancien cycliste dans l’âme, Tom Ritchey préfèrera se focaliser sur le Cross country avec ses superbes vélos tout rigides en acier capables de remporter des titres de Champion du Monde chaque année et surtout, sans la moindre fourche télescopique!
Pourtant, les choses vont évoluer avec Henrik Djernis (3 fois champion du monde de XC). Toujours pas de fourche mais Henrik va troquer la potence de son Ritchey P21 pour un modèle suspendu Softride. Le ver était dans le fruit et dès 1995, Ritchey proposera une RockShox mag 21 de série sur le Comp Shocker et tentera le Lite Beam avec l’étrange tige de selle suspendue en composite de chez Softride. Mais on ne peut pas vraiment parler de suspension arrière. Aussi, le Softail pointera son petit ressort cette année là, pour n’apparaître au catalogue qu’en 1997 : deux années de compétition avec Thomas Frischknecht seront nécessaires pour mesurer sa réelle efficacité par rapport à ses frères tout rigides et vis à vis des tout-mous de la concurrence.
En général, Tom Ritchey préfèrait les solutions éprouvées et utilisera vers des systèmes de suspension développés chez les autres. Quelques prototypes suspendus aperçus entre 1991 et 93 ne seront que des vélos peints aux couleurs du team pour des compet’ de descente : un GP Cycle Rad1, un Scott Unitrack FS/Clark Kent et même un Turner réalisé par le créateur de Rock Shox !
Aussi, le Softail est une adaptation du système élaboré par Moots en 1987 : un petit amortisseur composé d’un ressort et d’un élastomère est positionné au sommet des haubans et intégré dans un wishbone. Le triangle arrière n’a pas d’articulation. Tout fonctionne avec l’élasticité des bases en acier et les 2,5 cm de débattement peuvent être verrouillés par un petit blocage rapide de tube de selle. C’est ingénieux, léger et… logic, dans le pur esprit de Tom Ritchey.
Les Ritchey sont des machines extraordinaires : Efficaces, confortables et rapides. Le Softail possède les mêmes qualités avec ce petit plus de motricité pour les passages cassants. Idéal sur les vibrations, le petit ressort arrière n’offre pas assez de débattement pour absorber les gros chocs, mais reste suffisant pour attenuer les coups de raquette typiques des semi-rigides. Comme tous les Ritchey, Le Softail est un pur vélo de XC.
Fabriqué en tubes ChroMo Tange Ritchey Quad Butted à extrémités elliptiques orientées, le cadre est un savant mélange de rigidité et d’élasticité, offrant un pédalage unique. Les montées et les faux plats s’avalent comme par magie. Et le plus étonnant, en plus d’apporter confort et motricité, la suspension accompagne le pédalage : le mélange ressort/élastomère entre en résonnance sur une fréquence identique à celle du pédalage, apportant cette sensation dans les jambes de vouloir toujours accélérer.
Le Softail fera des émules chez Merlin, Litespeed ou Sunn.… Vrai ou faux tout suspendu ? L’équation Suspension arrière/rendement est pourtant ici parfaitement résolue avec en prime, l’éternelle élégance signée Tom Ritchey.
Textes & Photos ©Génération Mountain Bike – Juin 2016